Je voudrais poser les bases de mon appréhension du concept de la Faute :
Je suis l’enfant issue de la génération du Mouvement de Libération de la Femme, plus connu sous MLF. Je ne connais pas trop les tenants et les aboutissants de ce mouvement, mais j’imagine que ces femmes en avaient marrent d’être les victimes d’un concept éculé. En tous cas, une de leurs phrases me plait bien : "Un homme sur deux est une femme." (Monique Wittig). Ma mère était l’une de ceux-là.
Au début des années 80, j’étais une toute petite fille, j’allais rentrer dans l’âge dit : de raison.Comme à toutes les petites filles, on me racontait des histoires de princes charmants et de jolie innocente qui briquait une maison rempli de nains ! Les choix désordonnés de mon entourage m’ont alors conditionnée à servir l’homme. La valeur développée étant la capacité à obtenir le meilleur sacrifice de sa personne qui soit. Cependant, aidée par l’image paternelle d’un homme qui vivait ses choix décalés avec conviction, je maintenais vivace la flamme de la liberté.
Si bien qu’un grand amalgame de concepts s’est alors créé en moi. Aujourd’hui encore, malgré la connaissance accumulée, je suis victime de ce désaxement de l'expression simple de ma personnalité !
Mais en fait, mon histoire n’est que le reflet social d’une évolution d’un des questionnements de l’Homme.
A l’heure actuelle, il me semble que son manque de formulation adaptée et sa grossièreté de pensée ne lui permettent pas de mieux se définir. De quoi peut-il se sentir coupable sinon de sa propre ignorance?
Alors je pose la question: le concept de faute n’est-il pas arrangeant quand il s’agit de se dire que nous sommes les enfants imparfaits de l’Intention Universelle plutôt que l’Intention elle-même ?
A bientôt,
Rubis.