Et comment vont vos parents ?

Bonjour à tous !

Je voudrais vous proposer un nouveau thème : vos parents. Comment voient-ils votre façon de vivre ? Leur faites-vous part de vos réflexions sur le sens de votre vie ? Quelle attitude adoptez-vous face à eux ?

Pour ma part, ce sujet est brûlant d'actualité depuis quelques années déjà... J'ai pris conscience de l'influence que leur éducation avait eu sur moi, mais aussi de l'emprise que je continuais à leur concéder sur moi.
Aliénor en parlait sur un autre sujet, "la dramatique solitude humaine" :

Citation :

Cette petite fille s'est alors souvenue qu'elle ne reverrait plus ses parents.
Mon désir était si fort, que des larmes jaillirent brutalement.
Je sanglotais même un instant, consciente d'être orpheline à tout jamais !...
Ma solitude me parut alors dramatique...

Et vous, comment ça va avec vos parents ?

Depuis qu'ils sont morts...Beaucoup mieux!
Haroun

Moi aussi Haroun,mon père est mort, et je pense aussi qu'il va beaucoup mieux depuis...
Il a quitté ce monde en me laissant en héritage de jolis cadeaux:
Entre autres , je jouis d'un caractère frustre et impulsif, inspiré dés ma plus tendre enfance,très utile en situation d'imprévus ou durant les conflits...De la vrai dynamite!!
Caractère tout à fait compatible à un sentiment latent d'injustice doublé d'un apitoiement de première classe à faire chialer les plus grands dinosaures.
Je ne pourrais jamais assez le remercier d'avoir était drôle malgré tout, malgré lui, malgré tout ses gros défauts.
Son erreur est d'avoir subit sa vie, son apitoiement l'avait tellement envahi qu'il à fini par abandonner le match. Il en est mort.
Il n'a jamais était mon exemple, mais il m'a tout de même transmis un certain goût pour la dérision.
J'en profite pour lui rendre un petit hommage:
Merci papa, bien joué!!
Heureusement, il me reste ma mère...
Je vous rassure, elle est toujours vivante. Quoique....
Si on considère que le vivant se satisfait d'une passion sans limite pour le monde canin,et plus précisément « les collets espagnols battus et abandonnés ».Alors oui, elle est bien vivante!
C'est une mère Térésa pour collets maltraités.
Elle passe la plus grande partie de son temps dans son association à venir en aide à ces pauvres bêtes, et elle a transformée son appartement de 50 m² en refuge pour « animal battus en transition d'adoption ».
Elle a donc: 4 chiens, 1 chats, 3oiseaux, et 1 faux tigre grandeur nature...
Elle m'a aussi laissé un héritage d'une grande qualité:
L'avantage, c'est que quand je la rencontre aujourd'hui, je peux observer en live d'où me viennent mes pulsions asociales, mon sens de l'auto-contemplation et de l'auto-compassion,mon penchant pour la vulgarité...
Je lui dois cependant un sens aiguë du courage et une franchise à toute épreuve. Sons sens de l'analyse et du discernement m'est utile tous les jours.
Évidement, je reprend le flambeau et c'est à moi de faire le ménage.
Voilà plus de quinze ans que j'ai déclaré la guerre aux « comportements sans avenir » auxquels je m'étais identifiés et que je cultivais sans scrupules.
Inutile de vous décrire la boucherie.
Ce fut un véritable massacre, mais surtout une véritable libération.
Aujourd'hui je continue d'affiner, je peaufine là où y a besoin...

Amadeus, tu te décris vraiment comme une personne peu fréquentable... Tu dois être un as de la boucherie intime pour finir par exprimer avec tant de finesse des origines aussi catastrophiques !

Puisque ta mère est toujours à peu près en état de marche, peux-tu nous dire comment elle te voit, comment elle perçoit ta façon de mener ta vie ? Et toi, lorsque tu la rencontres, que fais-tu avec elle (hormis observer la source de tes problèmes, bien sûr) ? Penses-tu qu'elle a toujours une influence sur toi aujourd'hui ? As-tu dû prendre des décisions particulières concernant votre relation ?

Bon ok Amadeus, je me prête à ton jeu de l’héritage.

Durant mon enfance, j’ai été en admiration devant mon père.

Il paraissait assurer en toute situation et dans tous les domaines autant qu’un enfant puisse en juger. C’était l’instituteur du village, estimé et respecté par tout le monde.

Il était à mes yeux rempli de qualités, de créativité et d’humour. Il a forcé mon admiration jusqu’à ce que son fil conducteur (ma mère) le quitte.

Le voile est alors tombé avec le regard perçant de l’adolescent laissant apparaitre un gentil clown au spectacle surfait. Un clown qui ne fait pas rire, c’est carrément triste.

Je me suis alors rendu compte que toutes les qualités philanthropiques qu’il cultivait n’étaient soutenues par aucune conviction, aucun sens, aucun mystère, aucune profondeur.
Il a tourné trop longtemps autour de son rôle et de son public laïc, au lieu de se confronter à sa solitude et à son identité substantielle. Il ne s’est jamais positionné face au mystère de l’existence, ce qui aurait pu donner un sens à sa vie et à sa générosité. Il a laissé planer le doute sur la question la plus essentielle: qui est-il ?

Ma mère, quant à elle, cultive une sensibilité avec soin depuis très longtemps. Elle s’en est tout le temps servi à ses propres fins, malheureusement. Elle est d’une grande obstination et a toujours favorisé son indépendance.

Elle a surement été sensible à l’appel du père elle aussi, mais ses fâcheuses tendances à la désobéissance et au mensonge personnel en ont fait une personne instable et égoïste, isolée et inaccessible, incapable de suivre une autre volonté que la sienne.

Outre l’héritage de qualités et de défauts dont je fais l’objet, je peux constater que mes parents ont fait ce qu’ils ont pu par rapport à leurs origines et à leur histoire.

Ma filiation avec le père universel est forte et définitive depuis déjà des années. Ce lien a eu obligatoirement un impact sur ma relation avec mes parents. Suivre cet appel m'a demandé d’aller plus loin que leurs limites morales. De repenser certaines habitudes de comportement familiaux et personnels qui ne convenaient plus à ma façon de vivre. Leur incompréhension est celle de parents qui regardent leur fils faire un choix différent du leur.

Salut à tous,
Je profite d'avoir reçu ma mère à diner, dimanche dernier, pour répondre aux questions d'Ochel.
Aujourd'hui, je suis devenu un adulte autonome et responsable d'une famille avec 3 enfants.
En construisant ma propre famille, j'ai du prendre du recul sur mes origines, et prendre des décisions pour lui donner la meilleure orientation possible.
Devenir parent se crée jour après jour, en collaboration directe avec ma partenaire, et il n'y a qu'en étant confronté à la réalité de cette situation que j'ai pu comprendre mes propres parents.
Aujourd'hui quand je rencontre ma mère, je la considère comme une personne à part entière.
Je l'accueil sans préjugé, je lui offre ma spontanéité, mon affection et mon hospitalité avec plaisir.
Je l'écoute avec attention et considération. Je m'intéresse à sa situation et lui apporte mes conseils si elle me le demande.
Je me sens proche d'elle tout en étant détaché du lien affectif qui nous unie.
Je suis aux commandes de notre relation et je me sens libre de lui donner n'importe quelle orientation , selon l'inspiration du moment.
Je peux aborder avec elle , tous les sujets, dans la mesure où je perçois son intérêt sincère.

Comment elle me voit?
J'ai la chance d'avoir une mère qui a accepté mes choix sans forcément les comprendre ni les approuver, et qui ne m'en a pas tenu rigueur.
Aujourd'hui, quand elle me voit, elle s'étonne qu'une autre façon de vivre , que ce qu'elle a connu, puisse exister.
Ce qui la touche le plus est l'équipe complice que nous formons avec ma femme, et le plaisir évident que nous transportons à être en famille.
Elle est dépassé par la façon dont je mène ma vie, mais elle se satisfait d'avoir un fils qui ne se plaint pas.
A certain moment de notre relation, face à des cas de figures spécifiques, j'ai du me positionner avec autorité et affirmer des valeurs qui la mettaient directement en cause.
Jusqu'à présent, elle a toujours fini par accepter l'orientation que je donnais à notre relation, ce qui n'a fait qu'améliorer nos rapports.

Ce qui est sur, c'est que l'age adulte nous amène tous à devoir nous positionner face à nos parents.
Que retirons-nous de ceux qui nous ont servi de modèle d'origine et donné les bases de notre appréciation du monde?
C'est là qu'intervient notre responsabilité d'avoir un discernement dénué de toute sentimentalité...
Jusqu'à quelle point pouvons nous nous libérer de leur influence pour la remplacer par celle de l'intention Universelle?

je réponds quand même à ton sujet amadeus car tout ce qui touche à la question des parents m'intéresse

mais concernant l'influence , je n'ai pas grand chose à répondre car j'ai toujours été très indépendante ( sauf affectivement bien sûr , les enfants ont besoin d'amour pour bien se construire )
depuis toute petite , déjà j'ai commencé par être déçue par le mensonge du père noël et du coup je me suis mis à penser par moi même

mes parents n'étaient pas vraiment très exigeants , donc ça c'est bien passé

j'aimais plus mon père que ma mère (qui manquait beaucoup de maturité ) je l'ai perdue assez jeune , par contre j'ai gardé mon père jusqu'à l'âge de 92 ans , en 2008 , il me manque , c'était quelqu'un de bien !