si Bouddha travaillait 40h par semaine...

A 33 ans, je suis au coeur de ma vie d'adulte. Jamais je n'avais été aussi débordée : mes enfants en bas âge réclament une attention soutenue, mon métier exige travail et réflexion, la tenue de mon foyer nécessite une énergie toujours renouvelée.
Lorsque tout cela est fait, il fait nuit, je suis sur mon canapé et je me sers des miettes d'énergie qu'il me reste pour contempler ma vie et le cours surprenant qu'elle emprunte.

Je me sens parfois bien loin de la conquète de liberté telle que je l'imaginais à 20 ans...
Il ne serait pas difficile, alors, de craindre que mon quotidien si prosaïque m'empêche de cerner des réalités plus spirituelles, et finalement de passer à côté de l'essentiel. C'est même ce que suggèrent les images de personnalités spirituelles dites éclairées, contemplant le vide du haut de leur montagne.

Et pourtant, et pourtant... la spiritualité n'est-elle pas aussi l'affaire de mécréants actifs (et parfois débordés), aux prises avec les réalités de notre temps ?
Et vous, internautes de tous poils, comment conciliez-vous vie spirituelle et vie active ?

Bonjour Ochel,

L'essentiel tient dans comment l'on regarde sa vie.
Il y a mille façons de regarder son quotidien, mais une seule qui peut apporter une réelle satisfaction.
Celle de regarder sa vie avec les yeux de l'être sincère qui cherche à se réaliser, alors les règles ne sont plus les mêmes...

Tes enfants ne sont-ils pas un terrains fabuleux pour pratiquer l'oubli de soi ?
Le travail ne te maintient-il pas dans une obligation qui fait appel à ta volonté?
Tes collègues ne sont-ils pas un splendide moyen d' observer le monde?

Avoir conscience des richesses que nous offrent notre quotidien, ne serai-ce pas cela une vie spirituelle???

Salut Nat!

Je vais pas dire mieux, je dis juste que je suis "d'accord", à 100%.

Le quotidien perçu avec la conscience du privilège d'être en vie.

Voilà le point de départ de ma vie spirituelle.

Salut à tous.......

Pour moi ma vie active et sociale est directement liée à ma spiritualité et à ma recherche personnelle, je me suis mis volontairement dans cette situation et j'en suis très content. J'ai une entreprise artisanale avec des employés ainsi que 2 enfants à aller chercher à l'école tous les soirs. C'est vrai que c'est une pression constante mais c'est cela qui fait sortir le meilleur de moi- même et quand je prend un peu de recul sur ma vie, je me sens vivant et dans le coup........ moi je dis qu'il faut y aller de bon coeur sans se ménager, il n'y a pas de réalisation personnelle sans labeur.........alors au boulot les cocos, il faut cogner, gratter, penser, pleurer, rire, suer, aimer, chercher, trouver,etc.....et quant à Bouddha il me fait bien rire celui-la.

Geronimo

Bonjour tout le monde,

Je profite de quelques instants de répit pour réagir à ce sujet intéressant.
Il ne faut pas confondre recherche spirituelle et recherche de la tranquillité.
Voilà ce que je peux dire de mon expérience personnelle:

La ténacité est la précieuse alliée de celui qui provoque son destin.
L'épreuve stimule la créativité de celui qui ne subit pas.

L'humour et la légèreté accompagne celui qui ne compte pas.
La sérénité est la récompense de celui qui s'oublie.

Celui_là traverse le chaos avec tranquillité, affronte les difficultés avec droiture.
L'agitation du monde ne le perturbe plus.
Le temps qui passe ne l'angoisse plus.
Sa conviction devient un pilier inébranlable, forgé par la force des évènements qu'il vit avec passion.

La gratitude a envahi son cœur, demain ne lui fait plus peur.

Salut Amadeus,

Je me sent comme toi, à cela près que je suis une femme, et que mon quotidien a des allures de calme mais n'en est pas moins intense.

Moi je vis une douce épreuve, celle d'élever 3 enfants.

Préparer un repas à peu près équilibré en leur présence représente une épreuve quotidienne. Veiller à ce que chacun se sente considéré une attention soutenue .
Oui le secret c'est de ne pas subir, c'est un choix de combativité personnelle et c'est mon terrain de créativité et de réussite.

Il y a un enjeu partout et tout le temps : amener son fils à la piscine le mercredi n'a l'air de rien mais...
Si justement chaque action est une occasion de parfaire sa vie spirituelle, alors cet après-midi là a une toute autre saveur...

Je suis d'accord avec toi Geronimo, il faut y aller de bon cœur sans se ménager !
L'important c'est de pouvoir tirer une satisfaction personnelle (en dehors de toute reconnaissance) des valeurs que nous gagnons à la force de notre conviction...

Vie spirituelle et vie active ...

Voici un terrain miné pour tous les "flingués" de la dualité.
Merci à toi Ochel de nous proposer ce thème bien actuel.

Pour ma part, le bouillonnant quotidien représente une grande partie de la réalité spirituelle.

C'est bien mieux que la caverne d'Ali-Bouddha (et ses 40 voleurs)...On y trouve tout ce qu'il faut pour faire grandir notre personnalité, à condition d'avoir les yeux bien ouverts et la conscience bien aiguisée..

Je fais mon marché tous les jours et je suis attentif à prendre des produits frais et de qualité... la base d'un bon repas équilibré.


Les rencontres relationnelles orientent et éduquent notre manière de penser.
Les épreuves et les expériences, une fois digérées, nous font accéder à de nouveaux paliers de compréhension et élargissent l'accès au plaisir .

Le couple, la famillle, la responsabilité et le plaisir devraient normalement ouvrir les ailes des jeunes adultes désireux de vivre le voyage extraordinaire de la conscience.

Mais les choses ne sont pas si pas simples, n'est-ce pas ?
Lorsque l'on rencontre ses limites, il est bien plus facile de se raconter une "petite histoire" pour ne pas faire ce qui nous est intimement demandé...

Salut Silvio!

Ton menu m'a l'air très appétissant!
Tu connais une adresse ou l'on peut venir se régaler de ce genre de plat original?..

Bonne journée.

Salut Amadeus le fin gourmet !


En fait, tu peux trouver ce genre de resto de luxe dans chaque coin de rue...

Le concept est simple, c'est toi le cuisto, c'est toi le serveur et bien sûr c'est encore toi qui te mets à table pour la dégustation.
Les ingrédients, ça, par contre .... c'est une autre affaire.

L'Intention Universelle se charge de te concocter un panier garni avec des petites surprises de saison (cela va de soi)

Tu réceptionnes la marchandise et tu gères tout! comme ça, si ce n'est pas terrible..Tu sais à qui te plaindre.
Mais quand c'est bon hummmmm ! Quand c'est bon..Tu es le premier informé !
La saveur d'être en accord, (met,vin ) avec la vie n'a pas son égal.

On aura peut-être l'occasion de se faire un resto ensemble...Qui sait !

J’aime assez la métaphore gastronomique de Silvio-manuel, l’aspect savoureux d’une vie bien mijotée.
D’accord aussi sur l’idée que la nature évolutive de l’Homme doit se nourrir du bouillon quotidien pour s’extirper progressivement de son origine basique.

Quand je regarde le monde dans son ensemble, j’ai parfois l’impression d’assister à une remarquable auto domestication.
Notre tendance animale à trouvé un refuge rassurant : le grand terrier du compromis.
Nous sommes une société basée sur une explication matérielle, qui semble tous nous mener vers le but commun de la possession, mais nous sommes une société totalement divisée dans sa pensée spirituelle.
Le compromis réside dans l’ignorance volontaire de ce déséquilibre.
Un compromis adapté à tous les continents, véhiculé dans toutes les cultures, traduit dans toutes les langues…

Alors si Bouddha travaillait quarante heures par semaine, à l'heure actuelle, il serait peut-être moins zen...

Damana à écrit:

Citation :

Alors si Bouddha travaillait quarante heures par semaine, à l'heure actuelle, il serait peut-être moins zen...

Mesdames et Messieurs, je relance le débat avec cette petite question:
Et si le secret était justement d'arriver à travailler 40 heures semaine tout en restant le plus zen possible ?
Travailler deviendrait alors une toute autre expérience...

40H par semaine

Mes jours sont comptés...
40 h par semaine..., voilà ce qui m'est donné.
Pour quoi faire?
40 h pour travailler, trimer, et gagner ma place dans ce monde, offrir un toit à ma famille, prouver ma valeur et trouver qui je suis.
40 h pour obéir, transpirer, construire, diriger, donner des ordres, décider, assumer et grandir.
40 h pour douter, suer, réfléchir, supporter, réviser, oser, changer et repartir.
40h pour me lever, recommencer, marcher, rester droit, m'épanouir et vivre!

Que me reste-t-il?
L'éternité pour rire et m'amuser!

Au fait Sylvio, la zénitude au boulot , ça me parle bien.
Peut-être que tu pourrais nous en livrer quelque pépites d'expérience? Histoire d'agrémenter nos 40 h...
J'aime bien les secrets.

Cher Amadeus,


Le secret de la zenitude au travail prend sa source dans les fins fonds d'une cuisine française...



L'école de cuisine que j'ai côtoyée au début de ma jeune vie d'adulte me projeta rapidement dans la marmite que l'on nomme "vie active".

Dès l'âge de 16 ans, je goûtais aux joies des 50h par semaine (oui, il y en a dix de plus mais quand on est passionné... on ne compte plus !)

Je découvrais en même temps l'ambiance sucrée-salée des cuisiniers stressés de la spatule et des ogres pâtissiers bâfreurs de chocolat, qui ne manquaient pas tous les jours de me rappeler que j'allais me faire manger à leurs sauces.

Le fouet ne servait pas qu'à monter les blancs en neige si vous voyez ce que je veux dire.

Je compris très vite que dans ces conditions de travail, c'est toute ma substantifique moelle qui allait mourir en pot au feu ! (ou à petit feu....c'est comme vous voulez).

Pour survivre dans cet enfer, je me laissais, à contre coeur, formater et embrocher en fier coq français que nous étions pour eux.

Car nous représentions disaient-ils l'élite de la gastronomie mondiale. CO CO RI COOoooooooot.

Mon diplôme en poche est une année d'expérience à l'étranger et... les carottes étaient cuites.

Prochain épisode de Master chef ...à suivre.

Des carottes et des navets... j'en avais ras la patate !

A vingt ans, mon être tout entier rechercher de nouvelles sensations; je ressentis le besoin urgent d'aller découvrir le monde et de sortir du cercle restreint de la restauration.

Aussi, insouciant et décidé, je m'engageais sur "l'Espérance".

Ce fier trois mats avait mouillé l'encre sur la plupart des ports de ce vieux monde et sa coque sentait le sel et les épices de la vie. Ces précieux condiments, allaient être le révélateur de saveurs de mes futures expériences exotiques...

J'étais à l'époque un jeune moussaillon impulsif et écervelé et j'allais au-devant de multiples tribulations, car la vie active n'était pas pour moi une partie de plaisir. Je l'associais souvent à des mots tels que "contrainte" "sacrifice" et "travaux forcés".
Je ne me connaissez pas, je manquais de confiance, et ma naïveté offrait tous les jours au monde une triste représentation.
Je devais m'extraire également d'un certain conditionnement qui m'empêcher de voir et d'aimer librement.

L'Espérance était en fait un repère de mécréants de mon genre, émoustillés par l'aventure, et sans vraiment savoir quel genre de trésor ils allaient rapporter du nouveau monde.

Le vieux rafiot sillonna les mers pendant plusieurs années, m'entrainant dans les ports de Cadix, d'Athène et d'Istanbul. Traversant les océans jusqu'à la cordillère des Andes pour finalement s'échouer au fin fond du Mexique.

De retour en France, le jeune homme que j'étais alors, avait bu son comptant d'eau salé et avait reçu son pesant d'or...
Le temps allait à présent être son allié.

Bientôt, suite et fin des aventures du Capitaine fracas....

on attend la suite silvio , peut être en fin de semaine , quand tu auras un peu de temps

Eh, tu travailles trop Silvio-manuel! ...Tu n'as même plus le temps de nous dire ce qu'est devenu le Capitaine Fracas. A-t-il enfin trouvé la sérénité de Bouddha?

Eh, eh! je vois qu'on veut en savoir plus sur le Capitaine fracas !

Tout d'abord, soit la bienvenue à bord de "l'Espérance" lola2 !



...Mon retour en France fut difficile. Un terrible abordage !

Certes, ces années de voyages avaient huilé les rouages de ma conscience et...le puissant appel du Père Universel, qui avait hanté mon adolescence, avait laissé place à présent à une certitude inébranlable.

Mais d'un autre côté, j'avais également pris connaissance des plans du chantier pharaonique qui m'attendait.

Le Père Universel voulait investir pleinement ma personnalité, mais pour ce faire, le Capitaine Fracas que j'étais alors devait d'abord abandonner son vieux costume de flibustier et son navire en mer !

Je devais accepter puis comprendre que je n'étais en fait qu'un petit homme invité à participer au plan d'une Intention Universelle me dépassant complètement.

Je devais obéir, je devais écouter, je devais décrasser mes oreilles de boucanier qui, par trop de fois dans le passé, avaient été séduites par le chant des sirènes...(ahh...les sirènes !)

Ma jambe de bois et moi, savions que le travail était un des principaux espaces proposés dans la rééducation de mon mental .

Puisque cela représentait plus de la moitié de mon temps hebdomadaire, il fallait donc que je l'aborde de manière stratégique, que j'intègre la notion de plaisir dans la totalité de mes journées.

C'est à partir de ce moment là, que je retrouvais enfin un peu de sérénité.
Les vents avaient chassé la tempête et je ressentais de nouveaux fortement en moi cette présence qui validait chacun de mes pas sur cette terre ferme.

Je me mis en quête de trouver un local pour y exploiter un commerce.
Quelque chose me poussait à devenir un entrepreneur, un patron !
Mais pas n'importe quel patron...

Suite du 224ème épisodes... quand j'aurais le temps.

merci pour cette suite silvio

tu as un réel talent d'écrivain en plus !

à bientôt donc pour de nouvelles aventures

Bonjour Lola 2, et bienvenu parmi les aventuriers de la foi!

Tout comme toi, je me régale à suivre les péripéties du Capitaine fracas.
Sacré Silvio-manuel, quel talent!

Il a su transformer la monotonie d'un quotidien ordinaire, en aventure palpitante aux rebondissements permanents.
Il a su prendre les commandes de son destin, et s'engager sans craintes dans une épopée à l'aboutissement incertain.

C'est vrai qu'en choisissant de remettre sa vie entre les mains de l'Intention Universelle, il ne pouvait en être autrement...

J'ai cru comprendre en lisant tes posts que tu étais une croyante fervente.
Comment cela a-t-il influencé ta vie, ton parcours?

Au plaisir de te lire.

bonjour amadeus

enchanté de faire ta connaissance , nous voilà au moins deux lecteurs assidus de silvio

par rapport à ta question j'ai déjà répondu partiellement sur ce sujet à Damana ( dans le post sur l'éducation des enfants ) mais je peux rajouter que en plus ça m'a évité de faire pas mal de bêtises ou de dérives

étant un caractère passionné et sans demi mesures ma foi m'a bien stabilisé

tiens le smiley me fait penser à dire que pour moi le sport est très important , cela m'apporte aussi un grand équilibre moral et bien sûr c'est bon pour la santé

quand je parle de sport , je vois cela au sens large , que ceux qui disent ne pas aimer le sport , pensent que la marche ou même faire le ménage sont des sports puisqu'il y a mouvements

au plaisir de te lire amadeus

Ochel a écrit:

A 33 ans, je suis au coeur de ma vie d'adulte. Jamais je n'avais été aussi débordée : mes enfants en bas âge réclament une attention soutenue, mon métier exige travail et réflexion, la tenue de mon foyer nécessite une énergie toujours renouvelée.
Lorsque tout cela est fait, il fait nuit, je suis sur mon canapé et je me sers des miettes d'énergie qu'il me reste pour contempler ma vie et le cours surprenant qu'elle emprunte.

Je me sens parfois bien loin de la conquète de liberté telle que je l'imaginais à 20 ans...
Il ne serait pas difficile, alors, de craindre que mon quotidien si prosaïque m'empêche de cerner des réalités plus spirituelles, et finalement de passer à côté de l'essentiel. C'est même ce que suggèrent les images de personnalités spirituelles dites éclairées, contemplant le vide du haut de leur montagne.

Et pourtant, et pourtant... la spiritualité n'est-elle pas aussi l'affaire de mécréants actifs (et parfois débordés), aux prises avec les réalités de notre temps ?
Et vous, internautes de tous poils, comment conciliez-vous vie spirituelle et vie active ?

bonsoir ochel,
de mon point de vue, spiritualité et vie du commun des mortels ne sont pas incompatible bien au contraire.
je percois surtout la spiritualité comme un etat de conscience plus ouvert sur d'autres dimensions de notre etre et donc de la vie.
je pense aussi que c'est un etat de normalité plus conforme a notre veritable identité que d'en etre privé ou de l'occulter.
neanmoins tout depend du chemin de vie de chacun , de ce qu'il doit experiencer dans son incarnation, ainsi que les enseignements qu'il doit en receuilli,r pour faire evoluer encore et encore son ame.

je dirais qu'a partir du moment ou une personne commence a avoir des preoccupations metaphysique, ce n'est jamais anodin et cela vient sans aucun doute d'une demande de l'ame. incarner le divin en toute chose; que ce sois en faisant la vaisselle, en eduquant nos enfants ou en meditant, c'est de toute facon apporter un regard plus elevé sur des choses qui sorties de cette dimension, seraient purement mecaniques ou materialistes.
mais tout a une raison d'etre et aucun parcourt ou recette n'est mieux qu'une autre.
seule compte de se sentir bien a sa place, quoi que l'on fasse.. c'est a dire, en harmonie avec notre fil d'ariane interieur.

ce qui compte aussi pour moi, ce n'est pas l'experience en sois, mais la facon dont nous la vivons le comprenons et l'assimilons.

Bonsoir à vous,

La discussion a pris un tournant, elle a bifurqué vers la question de la réincarnation. Vous pourrez suivre ce fil dans le sujet : " La réincarnation, vous y croyez ?"
A suivre...

J'arrivais en terrain hostile, c'était le moins qu'on puisse dire, mais, en y repensant bien, j'avais l'avantage de ne pas le savoir.

On m'avait confié la mission de devenir un patron (pas trop con).
Il fallait "tout révolutionner" m'avait chuchoté l'Intention Universelle dans le creux de mon oreille.

Il fallait tout révolutionner ...qu'elle disait !
En commençant par les chaussettes sales du patron et de sa gentille femme qui les lui lave.
Traiter la sulfureuse relation patron /salariés.
Ainsi que le rapport patron /fournisseurs, argent, clients, état, administration et responsabilités face au monde !
Et il faudrait traiter tout cela en étant intègre, patient, confiant, volontaire et tutti quanti !
Sans oublier les peurs, les angoisses et les migraines que cela allait engendrer.

AU SECOURS!
Maudite soit cette oreille qui avait entendu ces paroles!

Lorsque je reçu la liste exhaustive de ce qui m' attendait, je fis une semi-paralysie faciale pendant six mois, accompagnée d'une rupture d'anévrisme niveau 5 sur l'échelle de Richter.

Ce que je désirais le plus au monde à ce moment là, c 'est que l'on me pende haut et court jusqu'à ce que mort s'en suive.

Je me souvins encore m'être dit " Mon pauvre Fracas, dans quel chantier l'Intention t'a encore foutu..."

J'avais beau maugréer, marmonner des insanités et autres imbécilités, "jambe de bois et crochet rouillé", il n'en restait pas moins que le job était à faire !

Qu'est-ce que vous auriez fait à ma place ? Je vous le demande ? HEIN?

J'était cuit, trépané (comme le poisson), embroché (comme le poulet), marroné, oxy et frit comme une cuisse de grenouille.

C'est avec mon cerveau façon crème renversée que je me posais une petite heure sur mon caillou préféré.
Celui qui domine le village et donne accès aux montagnes les plus élevées, celui qui me permet d'avoir un champ de vision plus élargie, celui qui permet de faire le vide avant de sauter dans l'inconnu...

A suivre.

Et t'as suvécu à tout ça?!!

Silvio-Manu, je te tire ma révérence...

Oh tu sais...Tout le mérite en fait est pour ma p'tite femme qui a survécu à mes transformations et qui a su resté patiente quand je faisais mes cacas nerveux...

Elle me regardait stoïque et attendait que je me calme pour apporter cette sagesse dont j'étais totalement dépourvu à l'époque !