Les admins en voyage

Rappel du premier message :

Damana, et si on leur racontait notre voyage en Inde ?

Ok, j'avoue avoir eu la pala un peu lourde, mais c'est ça que tu m'inspires avec tes commentaires à la noix, et puis en ce moment, hokmah, je suis enragé, révolté.
J'ai la rage et le voltage et tout cela ne fait pas bon ménage... avec la sagesse.
Mais comment vous faîtes vous pour être tout serein dans ce monde de menteurs agrées par le ministère de niquetamère?!

Tu as le droit de ne pas aimer les noix, Xabi !

Ne crois pas que je vive dans une zenitude toujours sereine ; comme des joueurs de poker menteur nous évoluons tous sur le théâtre du monde, plus ou moins masqués, mais l'important est de savoir que nous nous trimballons avec nos sacs d'impostures, l'essentiel pour soi et les autres, c'est de les identifier et s'en dépouiller, muer comme le serpent et abandonner sa vieille peau... jusqu'à la suivante.

Aujourd'hui tu traverses, semble-t-il, une zone de turbulences... tu fais avec comme tu peux, sans doute... un coup de gueule par ci, un coup de patte par là... de l'humain avec ses contingences... Après les 40° rugissants tu te retrouveras dans le Pacifique ou une Mer de Tranquillité... qui t'énerveras ,peut être, par l'absence de vents...

On a toujours une bonne raison de s'énerver...

Si "les voyages forment la jeunesse" il n'est pas toujours nécessaire de s'envoler très loin ; le lointain à côté est souvent aussi vaste, déroutant.... et enrichissant. L'étranger est souvent notre voisin, voire nous-même et son "pays" ou le "nôtre" tout aussi exotique que d'improbables ailleurs !

Quelles réelles différences entre un Marco Polo et un vieil anachorète reclu dans sa caverne ? Si peu ! Mais je ne suis ni l'un, ni l'autre, je me "contente" de "ce monde", mon premier cercle, où je "crois" parfois avoir un "pouvoir" et reste conscient que les autres cercles ne sont souvent que supputations... voire mensonges... mais on a souvent la vue courte et l'oreille basse sensible aux remugles du mondes. Notre sens olfactif est piégeux et les odeurs de merde nous importunent... ou nous enchâssent si on ne tire pas la chasse. Il faut apprendre à se mettre en apnée pour traverser ces zones nauséabondes... se mettre en pilotage automatique, s'abstraire des ressentis en se disant que ce qui ne tue pas renforce... puis laisser du temps au temps... dans l'urgence de ne rien faire... ne pas s'agiter dans les sables mouvants... et se garder de "juger" le monde dans ces "moments".

Ce n'est pas toujours évident, j'en conviens, mais ça peut être "payant".

Mais moi je peux pas faire comme toi, avec le pilote automatique et tout et tout.
Mon pilote automatique il est pourri, il vient du fond de la culotte de la vieille france bourgeoise obsédée par la reconnaissance et l'argent. Je ne serais jamais bien là-dedans, je veux pas être un pilote automatique moi, je veux être libre!
Un vrai humain, un être magique plein de promesse comme un nouveau-né, un enfant de l'intention universelle qui sait être à sa place c'est ça que je veux être.

L'étranger est souvent notre voisin, tu le dis et c'est sûr, comme le dis Outkast, le "kungfou" du petit dej, c'est dans notre quotidien le plus trivial que la partie se joue.

Moi aussi Xabi j'ai eu des moments de colère et parfois encore certaines situations m'accrochent et me révoltent. Arrrrrg quel monde d'en...rés!
Etant très exposé de part ma situation sociale , j'ai compris peu à peu que cette position exige de moi un certain comportement ou positionnement.
Une situation injuste en apparence, apporte en fait son lot d'informations... Tu sais les reflets, les agents, tout ce fonctionnement qui te pousse à comprendre quelque chose de toi-même et qui t'invites à te positionner non pas comme TU veux, mais comme le veut l'Intention.
Qu'est ce que ça veut dire tout ça?
Ça veut dire que chacun d'entre nous possède le potentiel de son amélioration, que toutes les explications figées de nous-mêmes se font déloger, que notre certitude est mise à l'épreuve, que nos réactions doivent évoluer. Si le sentiment de révolte nous habite, on ne peut être calme et recevoir le paquet que le postier à déposer dans notre boite.
Et sans ouvrir le paquet, et mettre en oeuvre le cadeau de la vie on ne peut pas gagner pas de points de sagesse.
Quand on regarde le monde, la révolte est légitime, mais il faut pouvoir l'orienter intelligemment, c'est notre responsabilité. Je suis d'accord avec Hokmah, quand je sens que la révolte sonne en moi, il y a un gros voyant rouge type sous-marin nucléaire qui sonne " l'urgence de ne rien-faire" et qui m'invite au calme, au détachement, à écouter la réaction la plus adaptée.

La précipitation et l'agitation mentale n'apportent que leur moisson de fautes relationnelles et, sous une armée de flashs, la cécité soudaine nous empêche de passer le fil dans le chas de l'aiguille.

C'est vendredi soir et finir la semaine en te lisant me calme, tes mots m'offre une brèche vers la conscience fixe. Merci Haroun, rien d'autre à signaler.

Voyager est nécessaire, même vital dans l'apprentissage des jeunes adultes.

S'intéresser au monde dans lequel on vit, comprendre d'autres cultures, élargir sa perception de l'amitié universelle ne peut se faire au travers de visionnages de documentaires même si ils sont de qualité.

C'est une expérience qui ne se remplace pas et qui s'accompagne si le cobaye est en bonne disposition d'une sorte de tampon de visa substantiel du voyage.

L'empreinte substantielle d'une connaissance silencieuse de soi-même et de l'essentiel.

C'est pour ça que souvent les gens qui y goûtent, n'hésitent pas à réitérer.

La beauté et les couleurs des pays exotiques, leurs modes de vie et leurs coutumes encore archaïques, leurs religions surprenantes en font un contexte idéal pour se laisser-aller à une attitude plus détendue et ouverte.

Loin de l'Occident et de ses préoccupations, le détachement et la sérénité sont un peu plus à portée de main.

Et puis, naturellement on se mettra à parler de révélations du voyage, de certitudes, de volonté, de retour et de décisions.

Pour tout cela, c'est déjà bien de s'aérer l'esprit.

Mais c'est dommage que la majorité des voyageurs s'en arrêtent là.

Car en vérité tout ne fait que commencer.

Le tremplin proposé par le voyage nous offre la possibilité d'installer de nouvelles habitudes et surtout de trouver plus de force pour les faire perdurer dans notre quotidien concentré.

Poser des mots précis sur tous ces ressentis et adopter une bonne " kung fu attitude" est tout aussi nécessaire pour distiller l'élixir original de notre être substantiel.

J'ai eu la chance d'avoir pu faire quelques périples dans les pays que je décris.

Au fil des années, j'ai perçu qu'il y avait de moins en moins une distorsion en moi-même entre ce que je pouvais être ailleurs ou chez moi et, qu'il ne me fallait pas un contexte particulier pour me recentrer et accéder à l'essence de ce que je suis.

Tout n'était que décor, un décor... Comme dans le rêve.

Bizarrement, je me suis sentie un peu triste lorsque je me suis rendue compte de cela comme une petite fille à qui on enlève son jouet.

Et pourtant, j'ai bien compris que je ne verrai plus le monde comme avant.

Emmanuelle...

Voudrais-tu dire par là, que le voyage, le plaisir qu'il procure et le changement qu'il produit dans nos habitudes seraient une porte d'accès à la conscience fixe?

Que le fait de prendre du recul sur notre vie quotidienne, a pour effet de naturellement mettre de l'ordre dans nos explications.

Qu'il nous ramène simplement au plaisir d'exister dans lequel l'appréciation de nous même prend une dimension bien plus vivante.

Que tout naturellement dans cet état de conscience plus affuté, des informations bien personnelle nous atteignent clairement.

Et que la seule chose que l'on désire, lorsque nous reprenons le cours habituel de notre vie, est de maintenir au mieux cet état pour en faire profiter notre entourage et relever le nivaux de qualité de notre quotidien.

Amicalement Géronimo.

Oui, Géronimo, le voyage est un coup de pouce qui nous fait passer du haut débit à la 4G.

Mais libre à nous de changer l'offre promotionnelle ponctuelle en abonnement annuel.

Et comme le dit Haroun :

Citation :

Lorsque je rentre de voyage, je constate souvent la même chose: l'ailleurs est en nous, ce détachement si particuliers n'est pas propre en un coin du monde en particuliers, c'est nous qui le portons. Il fait partie de nos attributions ou plutôt de nos prédispositions.
Un coin de jardin, un thé entre amis peut être un voyage en soi.
L'Intention est une aventure trépidante et un voyage éternel.