Mieux vivre pour mieux mourir

En s'occupant pendant plusieurs années de patients dans les dernières semaines de leur vie, une infirmière australienne Bronnie Ware a recueilli leurs derniers mots, voeux et souhaits.

Voici les cinq plus grands regrets des patients dont elle s’est occupée:

1. «J’aurais aimé avoir le courage de vivre comme je le voulais, et pas de vivre la vie qu’on attendait de moi» 

2. «Je regrette d’avoir travaillé si dur» 

3. «J’aurais voulu avoir le courage d’exprimer mes sentiments»

4. «Je regrette de n’être pas resté en contact avec mes amis» 

5. «J’aurais aimé m’autoriser à être plus heureux» 

«La plupart ne réalisait qu’à la fin que le bonheur était un choix, conclu l'infirmière."
..........................
Personnellement, j'ai été intrigué à la lecture de cet article. Je ne m'étais jamais posé la question de ma fin de vie, et de ce que je pourrais en dire. En naviguant sur le net, je me suis aperçue que cette infirmière n'est pas la seule à avoir remarqué que les gens ont ces regrets-là.

Alors, à mon tour, je me suis interrogée: si je devais mourir demain, en le sachant, je dirais: je regrette de ne pas avoir su vivre à la hauteur de ma révélation substantielle!


Et vous, que cela vous inspire-t-il?

Rubis

Quant à moi je pense dire " çà aurait pu être pire, je te quitte sans remords ni regrets, bonne chance aux survivants....le voyage en valait la chandelle ! Au suivant...."

Mourir avec des regrets c'est le comble de l'ingratitude.
Nous, les humains, ignoront jusqu'à l'origine de notre existence et au dessein de la vie.

Les humains insatisfaits emportent leurs regrets dans la mort oubliants de remercier l'intention universelle du seul fait d'exister.

Bande de nazes...

Personne ne devrait attendre la fin de sa vie pour faire un bilan personnel.
C'est trop long.( mais surtout trop tard!)

Le témoignage de Rubis met en relief l'attitude passive adoptée par la plupart de nos contemporains face a la grande question de leur existence...(sacré bande de fainéants)

Les regrets,les remords,sont souvent les conséquences dues à un laissé-allé non avoué.(sacré bande de menteurs)

A tout moment, il devrait être possible de faire une évaluation sincère de la qualité de sa vie, et de l'orientation qu'on voudrait lui donner.(pourquoi pas tout de suite?)

Reconnaitre sa part de responsabilité face aux malheurs qui semblent nous assaillir, est le point de départ d'une nouvelle attitude de prise en main libératrice.(trip à l'horizon!!!)

La volonté est un pouvoir encore mal utilisé.
Détourné a des fins égoïstes, il crée des complications qui mènent a la catastrophe au lieu de favoriser des espaces créatifs d'accomplissement.(sacré bande de profiteurs!)


Le pouvoir de choisir et de diriger sa vie n'est que rarement assumé et on assiste la plupart du temps au spectacle navrant de : "je fais ce que je peux..." (c'est pas évident...)

Le "je fais ce que je veux..." non associé a une humilité rafraichissante est tout aussi indigeste. (... avec mes cheveux)

Tant que les hommes n'auront pas trouvé le sens que l'Intention universelle cherche a leur donner, l'insatisfaction demeurera et le bordel continuera.(amen)

Allez, tous avec moi:

"Nonnnnnnnn, rien de riennnnnnnn,
nonnnnnn, je ne regrette riennnnnnnnnn....."

Voici une autre lecture des regrets évoqués sur le post de Rubis.

Citation :

«J’aurais aimé avoir le courage de vivre comme je le voulais, et pas de vivre la vie qu’on attendait de moi» 

-J'aurais aimé trouver le courage d'être libre comme me le propose l'intention universelle, plutôt que d'être prisonnier du regard des autres.

Citation :

«Je regrette d’avoir travaillé si dur» 

-Je regrette de ne pas avoir pratiqué la conscience fixe.

Citation :

«J’aurais voulu avoir le courage d’exprimer mes sentiments»

-J'aurais voulu avoir le courage de transcender mon mensonge personnel.

Citation :

«Je regrette de n’être pas resté en contact avec mes amis» 

-Je regrette de ne pas avoir su partager une amitié universelle.

Citation :

«J’aurais aimé m’autoriser à être plus heureux» 

-J'aurais aimé être moins centré sur moi-même.

Ou encore:

Citation :

"Mourir avec des regrets c'est le comble de l'ingratitude...Bande de nazes"

-Je regrette de ne pas avoir fait de la miséricorde mon alliée.

Plutôt que des regrets, il s'agit plutôt de constats dont la clarté est grossie à loupe de la mort. Tout au long de notre vie, nous contenons tous ce genre d'informations intimes et précieuses. Mais qu'en faisons-nous? Soit nous laissons les habitudes d'une conscience robotisée anesthésier notre clairvoyance, soit nous tentons de déjouer les routines du mental pour vivre dès aujourd'hui "à la hauteur de nos révélations substantielles"

Et comme le dit Don Juan (cité lui-même par Carlos Catańeda): Après des années d'engagement, je suis convaincu que tout ce dont a besoin un chercheur est l'opportunité d'être conscient de ses possibilités et d'un engagement à mort avec son but"

Bonsoir les amis de tous poils et de tous genres.
Boudiou!...
Que c'est bon d'être libre de ne pas écrire pour se prouver que l'on est bien vivant ou très important: ça, c'est une belle liberté!

Pour en revenir à notre sujet, si je comprends ce qu'a voulu dire notre amie Rubis, je suis néanmoins d'accord avec Xabi, Amadéus et Damana.
" Regretter "... Mais bon dieu, pour quoi faire?... Surtout à l'heure de notre mort!!!
Alors c'est avec entrain que je reprends en bêlant le refrain proposé par Amadéus:
<< Nonnnnnnn, rien de riennnnnnnn,
Nonnnnnnnnn, je ne regrette rien!.........>>
Car ma vie, j'l'ai choisie et aujourd'hui, je veux lui dire ouiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiii!!!
Aliénor.

Bonsoir,



Ce n'est pas une grande surprise que le commun des mortels ait des regrets, c'est plutôt la récurrence de ces regrets en particulier qui m'a étonnée. Je pense être très reconnaissante à l'intention universelle pour tous les bienfaits qu'elle m'a donnés jusqu'à présent. Cela n' efface en rien mes difficultées actuelles, qui sont inhérentes à ma manière de m'expliquer le monde dans cette période de ma vie!

Dans ma réflexion, je prends en considération la dualité à laquelle est soumis tout être, parce que je la ressens, mais que je sais aussi que tout être est évolutionnaire. Plus jeune je me demandais:" Pour quoi faire, pourquoi faire", maintenant je me demande: "Comment faire? "

Il est vrai qu' "à tout moment, il devrait être possible de faire une évaluation sincère de la qualité de sa vie, et de l'orientation qu'on voudrait lui donner." Je pense d'ailleurs que je fais ces constats et que mon tumulte résulte du dilemme: "trouver le courage d'être libre comme me le propose l'intention universelle, plutôt que d'être prisonnier du regard des autres."

Et pour trouver, il faut chercher. Aussi l'injonction "Soi toi-même" est très motivante, mais l'être ainsi, spontanément, m'est difficile.

Je suis à la recherche de meilleures explications parce que les miennes me font souffrir et que dans cette souffrance, je ne peux rien apporter autour de moi, alors que je ressens pourtant une conviction absolue de l'existence Vivante de l'Intention Universelle.

Si un ami me dit " tout n'est que mensonge, quoi que vous disiez" alors je me sens nue, comme suspendue dans le vide, comme si on enlevait une base d'explications bien faites.. .Alors, je cherche en moi et je ne vois pas que le doute et l'incompréhension, je vois aussi la lumière de l'esprit de vérité qui éclaire ma certitude et qui me dit: " Tu ne comprends pas mais fais confiance".

Il faut savoir se poser les réponses pour trouver les questions.

Merci.


Rubis

Tiens, justement à deux topics de là!...

Citation :

L'intention universelle ne nous impose pas sa gouverne comme une contrainte, ni comme une autorité écrasante.

Elle nous laisse le choix de suivre sa proposition, d'en évaluer la valeur , et ce choix doit se faire en toute liberté.

Soumettre sa propre volonté a celle de l'intention universelle est le résultat d'une analyse intelligente sur le long terme.


C'est une soumission volontaire issue de l'expérience personnelle d'avoir "fait " l'intention, parfois malgré- soi, et d'en avoir constaté les conséquences positives dans sa vie.

Faire l'intention, c'est accepté d'être guidé par le mystère avec confiance, sans savoir où il veut nous mener.


C'est être attentif et obéissant à chaque étape de son avancé, en profitant au maximum de ses possibilités du moment.

C'est jouir au quotidien du plaisir incomparable d'être a sa juste place, et de partager ce plaisir avec générosité.

La reconnaissance de l'autorité naturelle de l'IU est une étape incontournable des hommes et des femmes libres d'aujourd'hui et de demain.



Mettre sa volonté au service de l'IU, est un exercice renouvelable chaque jour, qui suggère un accomplissement progressif et une tenue de chaque instant.

Mais quel plaisir, les amis, que de se sentir aligné a cet élan puissant de vérité et de vie!

Le jeu en vaut vraiment la chandelle!


Pas vrai?

"Mais quel plaisir, les amis, que de se sentir aligné a cet élan puissant de vérité et de vie!"

Le même plaisir que les foules en délires devant de charismatiques tribuns...!?!? Une forme d'ivresse funambule... attention à la chute...

Je vois mal le Mitxo acclamé par une foule en délire en place publique, mon cher Watson !...
C'était Aliénor, en direct de la place vide du Vatican, à Rome.

Alienor a écrit:

Je vois mal le Mitxo acclamé par une foule en délire en place publique, mon cher Watson !...
C'était Aliénor, en direct de la place vide du Vatican, à Rome.

Ce que tu sembles presque regretter... ce qui n'augure rien de "bon" si d'aventure le Mitxo devenait une doxa de pensée unique, la pire des choses. "A tous penser la même chose, plus personne ne pense" c'est en cela que je recommande toujours une certaine dose de scepticisme, même vis à vis de ce que je crois moi-même.

Amadéus écrit:

Citation :

A tout moment, il devrait être possible de faire une évaluation sincère de la qualité de sa vie et de l'orientation qu'on voudrait lui donner.(pourquoi pas tout de suite?)
Reconnaitre sa part de responsabilité face aux malheurs qui semblent nous assaillir, est le point de départ d'une nouvelle attitude de prise en main libératrice.(trip à l'horizon!!!)
La volonté est un pouvoir encore mal utilisé.
Détourné a des fins égoïstes, il crée des complications qui mènent à la catastrophe au lieu de favoriser des espaces créatifs d'accomplissement.(sacré bande de profiteurs!)

Oui et reoui!...
A tout moment, il m'est en effet donné de faire une évaluation sincère de la qualité de ma vie... et qu'est-ce que j'en fais de ce moment donné?... hein?... ben rien... je le laisse filer par paresse!...Bougre de moê!
A tout moment, il m'est donné de voir l'orientation de mes choix!... et qu'est-ce que j'en fais de ce moment donné?... nada... Je préfère me laisser aller à mes bonnes vieilles habitudes qui pourtant vont finir par me rendre malade et vieille avant l'âge!...
Quoi?... Pas question!...
Alors je réagis le plus vite possible et me recentre.
Car l'offre citée ci-dessus est éternelle et gratuite, en ce sens qu'elle nous est destinée à nous, êtres humains.
Aliénor.

L'explication de Mitxo m'incite à abandonner tous mes conditionnements, il dit bien TOUS!
Cela a un certain prix, voire un prix certain...
Toutefois, je vous invite à lire et à relire ces explications qui me paraissent fondamentales.
Je vous invite aussi à en faire l'expérience, car elle en vaut la chandelle, croyez-moi (croyez-moi ou pas, cela n'a aucune importance, du reste...)
Nous sommes libres: il n'est pas interdit de déployer notre personnalité, ni d'aller à contre-courant.
Choisir l'amitié universelle ne nous soumet en aucun cas à une " doxa de pensée unique "
Choisir l'amitié universelle demande du courage et de l'abnégation afin de rester fidèle à soi-même, ce qui veut dire fidèle à l'Intention Universelle.
La personnalité qui en découle ne manquera pas d'exprimer par son charisme et son doux rayonnement, l'esprit de vérité corroboré par l'esprit de sagesse.
Aliénodora.

Personnellement j'habite en face d'un cimetière et il m'arrive de voir les gens face au mystère de la mort. Ils sont saisis par la situation, comme si le sol s'effaçait sous leurs pieds. Comme s'ils avaient oublié que la vie était éphémère et qu'il fallait en faire quelque chose.
La mort vient les ramener à une réalité qui est sans appel, et face à cette réalité même le mensonge personnel ne peut changer la donne l'espace d'un instant.

Citation :

Les gens s'aperçoivent que le bonheur était un choix.
Comme le dit l'infirmière

Oui, mais quel choix?
He bien pour moi ce sont toutes ces perches que l'intention me tend avec derrière, une mention "inconnue".
Se sont tous ces moments où je pourrais faire différemment et où le plaisir jaillirait de ce choix.
Quand on choisit de vivre sa vie guidé par l'esprit de vérité, on ne peut avoir de regrets. La mort je la vois à chaque fois que je m'arrache à un conditionnement, alors elle ne m'impressionne pas.

Dans l'intime solitude je suis mis simplement face à ces choix d'avancée personnelle, de dépassement. Dans l'intime solitude, mes états de service me sont reflétés en direct. Impossible de passer à côté.

Je n'apprendrais rien à personne en disant que pour mieux vivre il faut une bonne santé substantielle.
L'évidence d'une réponse simple est tout bonnement dérangeante.
Alors on s'invente des maladies imaginaires : des ulcères de lâcheté, des cancers de la volonté, des indigestions de mauvaise foi et j'en passe...
Et puis un jour, la tétraplégie de la responsabilité nous guette.
Dans ce désert de fin de course, nos derniers aveux à l'infirmière de chevet se révèlent comme l'ultime voie de salut pour bien mourir.
Abandonné par sa famille, seul et rongé par l'orgueil, le fantôme du mystère de la personnalité s'envole avec notre dernier souffle.

Ahhhhhouuuuuhhhhhh!!!!!! Ça fait froid dans le dos !!!!!!

Payer des médecins ou des apothicaires de pacotilles s'avèrent fort inutiles pour renforcer les défenses immunitaires de l'organisme substantiel.
À vrai dire, il n'y a pas meilleur médecin que nous-mêmes. Et oui, on a tous les remèdes déjà préinscrits en nous.
Encore faut-il en être convaincu...
Pour nous aider, une prescription commune a été mise à notre disposition : un cocktail vitaminé journalier de conscience fixe et d'amitié universelle, sur ordonnance renouvelable à l'infini.

Que chacun prenne bien soin de lui et tout ira pour le mieux !!!


Emmanuelle

"La vie est une longue maladie dont la mort est le remède"

hokmah a écrit:

"La vie est une longue maladie dont la mort est le remède"

c'est-y pas que tu verrais beaucoup " le verre à moitié vide " , hokmah ?

Face au catalogue des maladies "imaginaires" d'Emmanuelle" je propose une thérapie radicale qui, jusqu'à ce jour, a toujours fait ses preuves... et son efficacité "thérapeutique"
Je pense que tout "progrès" consiste en un dépassement du handicap "réel" ou "imaginaire". Qui aurait parié sur cet animal poly-handicapé (faiblement armé, ne courant pas très vite, sans griffes ni crocs puissants...) à l'aube de l'humanité ?

Le problème aujourd'hui , comme jamais dans son histoire, c'est qu'il se trouve face à ses propres capacités de nuisances n'ayant de source que lui-même : super handicap....! "On vit une époque (horriblement ? ) formidable !"

te fiant certainement toujours à la théorie de l'évolution de plus en plus contestée , tu n'envisages pas que le premier couple humain avait l'avantage d'une plus grande intelligence et certainement aussi une absence de peur et de volonté de nuire aux animaux ...

Le "premier couple humain" me semble plus une hypothèse qu'une réalité, qui aux vues de l'évolution aurait alors profondément "dégénéré" pour en arriver aujourd'hui à se confronter a ses nuisances directement imputables. Son "absence de peur et de volonté de nuire aux animaux" un vœux pieux" rétroactif. Le monde végétal, animal s'inscrivent dans une incontournable chaîne alimentaire qui ne s'embarrasse pas d'amour et autres considérations, l'herbe est bouffée par la vache, qui est bouffée par le loup qui est éliminé par l'homme qui est lui même menacé par des virus, bactéries et autres attaques chimiques ou éliminé par des congénaires "pensant différemment dans des cycles jusqu'à ce jour à peut près "équilibrés"... mais jusqu'à quand...?

comme tu le dis si bien : "jusqu'à présent "à peu près équilibré " "

étrange non ? pour moi c'est simplement la Volonté de l'Intention Universelle , Hokmah en fait , les hommes ne peuvent pas lutter contre elle

jusqu'à quand , demandes- tu ? jusqu'à l'éternité à mon avis et d'après les paroles de IU (l'Eternel ) transmises par le prophète Esaïe :

55.6
Cherchez l'Éternel pendant qu'il se trouve; Invoquez-le, tandis qu'il est près.
55.7
Que le méchant abandonne sa voie, Et l'homme d'iniquité ses pensées; Qu'il retourne à l'Éternel, qui aura pitié de lui, A notre Dieu, qui ne se lasse pas de pardonner.
55.8
Car mes pensées ne sont pas vos pensées, Et vos voies ne sont pas mes voies, Dit l'Éternel.
55.9
Autant les cieux sont élevés au-dessus de la terre, Autant mes voies sont élevées au-dessus de vos voies, Et mes pensées au-dessus de vos pensées.
55.10
Comme la pluie et la neige descendent des cieux, Et n'y retournent pas Sans avoir arrosé, fécondé la terre, et fait germer les plantes, Sans avoir donné de la semence au semeur Et du pain à celui qui mange,
55.11
Ainsi en est-il de ma parole, qui sort de ma bouche: Elle ne retourne point à moi sans effet, Sans avoir exécuté ma volonté Et accompli mes desseins

Et à quand les premiers couples d'humains qui ne craignent pas l'exploration de leur nature véritable, qui s'engagent dans une démarche sincère, qui s'extirpent d'un confort apathique pour combattre les "nuisances" de leur propre mensonge personnel?
L'intention universelle est, par sa simple existence, une perpétuelle invitation à l'évolution. L'appel de l'esprit de vérité traverse les âges. Les erreurs d'une humanité tâtonnante n'empêchent pas la révélation des êtres substantiels et de la volonté personnelle. La lumière jaillit du contraste.

Il y a quelques années, j'étais à Kassel en Allemagne.
Je m'y étais déplacée pour voir une exposition d'art contemporain "la documenta".
Nombreux touristes, jeunes artistes et surtout critiques d'art arpentaient les rues de la ville pour rejoindre les différents lieux de cette manifestation.
N'ayant à l'époque pas de familles, ni d'amis réellement proches avec qui partager ce moment, je pouvais déambuler à ma guise vers les artistes qui m'intéressait.
Je voulais à tout prix voir l'espace investi par Gerhard Richter car il m'avait inspiré un travail photographique.
C'est ainsi, que je me souviens être resté longtemps debout à détailler un mur rempli de photos d'un de ses Atlas.
Je n'avais rien d'autre à faire.
Et je n'aurai pas vraiment aimé que l'on me dise de faire autre chose.
J'étais individualiste, égoïste, profondément orgueilleuse et j'avais soif de reconnaissance.
Mon aveuglement n'avait pas de limites.
Appartenir à la caste des artistes anarchistes était naturellement une vocation pour l'enfant mal aimé que j'avais été.
J'aimais à me dire que j'étais originale, rebelle, unique et incomprise.
Cela pouvait tout justifier.
Ma santé mentale dépérissait en même temps que mon humilité et ma capacité à recevoir la vie telle qu'elle est réellement.
Je me débattais tant bien que mal pour défendre le personnage que j'avais construit .
Parée de mes plus belles cloisons verbales, je détournais toute proposition de changement de point de vue.
Les acouphènes de mon égocentrisme et ma cynique lâcheté maintenaient les balises répétitives de personnes avenantes à l'écart.
J'étais tout simplement hermétique à l'amour.
Mais ce n'est pas grave, car comme le dit Hokmah, il y a un remède et c'est la mort.
Celui, par excellence, des orgueilleux.

Heureusement pour moi, je ne suis pas entêtée à ce stade là et, j'ai choisi une voie et des solutions moins morbides.


Emmanuelle

Bravo Emmanuelle !

très beau témoignage , merci

Emmanuelle, la mort est un état de fait qui semble tous nous concerner et en faire, par excellence, la panacée des "orgueilleux" relève du jugement de valeur de celui qui l'émet.
Se gargariser d'"amour"et en déplorer sans cesse l'absence relève de la complainte, son absence est aussi un fait mais aussi une manière de voir.

"La télévision l'intéressait moins. Il suivait cependant, le cœur serré, la diffusion hebdomadaire de La Vie des animaux. Les gazelles et les daims, mammifères graciles, passaient leur journée dans la terreur. Les lions et les panthères vivaient dans un abrutissement apathique traversé de brèves explosions de cruauté. Ils tuaient, déchiquetaient, dévoraient les animaux les plus faibles, vieillis ou malades ; puis ils replongeaient dans un sommeil stupide, uniquement animé par les attaques des parasites qui les dévoraient de l'intérieur. Certains parasites étaient eux-mêmes attaquées par des parasites plus petits ; ces derniers étaient à leur tour un terrain de reproduction de virus. Les reptiles glissaient entre les arbres, frappant les oiseaux et mammifères de leur crochets venimeux ; à moins qu'ils ne soient soudain tronçonnés par le bec d'un rapace. La voix pompeuse et stupide de Claude Darget commentait ces images atroces avec une expression d'admiration injustifiable. Michel frémissait d'indignation, et là aussi sentait se former en lui une conviction inébranlable : prise dans son ensemble la nature sauvage n'était rien d'autre qu'une répugnante saloperie; prise dans son ensemble la nature sauvage justifiait une destruction totale, un holocauste universel - et la mission de l'homme sur Terre était probablement d'accomplir cet holocauste." Cela pourrait être considéré comme une description de l'I.U selon Michel Houellebecq dans LES PARTICULES ELEMENTAIRES

"Le malheur des uns fait le bonheur des autres" Premier principe ; ne pas en faire une jouissance perverse pourrait en être le second.

En effet l'harmonie globale et équilibré de l'univers - qui semble en enchanter plus d'un ici ou ailleurs - repose, en fait, sur un nombres incalculables de "petites saloperies" selon que l'on se retrouve hirondelle ou moustique, biche ou loup, feu ou eau.... et croire que l'homme soit au dessus de cela alors qu'il s'inscrit dans une "chaîne alimentaire" de survie à tous les niveaux tempère selon moi toute velléité d'amour.

L'univers est indifférent en ce qui concerne l'humain, tout au plus lui réserve-t-il une étroite niche écologique qui, s'il n'en respecte pas les bornes s'avèrera très vite sa tombe, sans état d'âme. Que l'abstraction d'amour aide l'homme à mieux s'y comporter, c'est possible mais non avéré à ce jour ; il est vrai que "les promesses n'engagent que ceux qui y croient." et l'amour, "ce qui n'est pas encore" comme le formule Epictète....